
Une deuxième vague de recrues vient renforcer les effectifs du mouvement armé
Après le recrutement de plus de 7 000 commandos formés récemment à Rumangabo, une nouvelle promotion de 9 350 jeunes combattants vient officiellement grossir les rangs du Mouvement du 23 Mars (M23). La cérémonie de clôture de leur formation militaire s’est tenue le mercredi 1er octobre 2025 à Tchanzu, dans la province du Nord-Kivu, en présence de plusieurs hauts responsables du mouvement.

Une formation intensive pour une armée structurée
Selon des sources proches du M23, ces nouvelles recrues ont suivi un entraînement militaire rigoureux axé sur les tactiques de combat, la discipline militaire et la cohésion au sein des troupes. L’objectif affiché : renforcer les capacités opérationnelles de l’Armée Révolutionnaire Congolaise (ARC), la branche armée du M23, dans un contexte sécuritaire de plus en plus tendu dans l’est de la République Démocratique du Congo.
La cérémonie de clôture, marquée par un défilé symbolique, a été présidée par le Général Sultani Makenga, chef militaire du mouvement. Celui-ci a félicité les nouvelles recrues pour leur engagement, tout en les appelant à la loyauté, à la discipline et à la défense de la « cause » que le M23 dit porter
Un signal fort dans le contexte sécuritaire du Nord-Kivu
Cette nouvelle vague d’intégration intervient alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante dans plusieurs territoires du Nord-Kivu. L’arrivée massive de ces 9 350 nouveaux commandos est perçue par de nombreux observateurs comme un renforcement stratégique du mouvement, déjà bien implanté dans certaines zones frontalières.

Plusieurs analystes estiment que ces mouvements de recrutement et de formation pourraient profondément modifier l’équilibre militaire dans la région, notamment face aux opérations conjointes menées par les FARDC et leurs partenaires régionaux.
Entre ambitions et tensions régionales
Le M23, considéré par Kinshasa comme un mouvement rebelle soutenu depuis l’extérieur, poursuit sa montée en puissance. La visite du général Makenga à Tchanzu témoigne d’une volonté de structurer davantage son commandement et de consolider son influence dans le Nord-Kivu.
Toutefois, cette dynamique militaire alimente aussi les inquiétudes de la communauté internationale, qui redoute une nouvelle escalade du conflit dans l’Est du pays.
La Rédaction
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