Kinshasa, le 21 juin 2025 — Fact-OGL
Longtemps resté à l’état de promesse, le gigantesque projet hydroélectrique Inga III vient de franchir une étape décisive. Ce samedi 21 juin, le ministre congolais des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a signé un accord de financement de 250 millions de dollars avec la Banque mondiale, ouvrant la voie au lancement effectif des travaux.
Ce financement symbolise le début d’un tournant énergétique majeur pour la RDC et pour l’Afrique. Le projet Inga III, qui fait partie du vaste complexe d’Inga sur le fleuve Congo, est attendu depuis plusieurs décennies. Il promet une puissance estimée à plus de 11 000 mégawatts, destinée à alimenter la RDC mais aussi plusieurs pays africains en énergie propre et durable.
Un jalon historique pour un rêve panafricain
Selon les autorités, cet engagement marque la transition vers « l’exécution d’un rêve panafricain ». Ce projet s’inscrit dans un portefeuille de cinq grands chantiers structurants, bénéficiant au total d’un appui de près de 2 milliards USD, en ligne avec les piliers du Programme d’Actions du Chef de l’État Félix Tshisekedi.
L’énergie est l’un des piliers majeurs du développement congolais. Malgré un potentiel hydroélectrique gigantesque, moins de 20 % de la population a aujourd’hui accès à l’électricité. Le démarrage d’Inga III pourrait donc transformer la réalité énergétique du pays, en réduisant les délestages, en attirant les investissements industriels, et en créant des milliers d’emplois.
Enjeux régionaux et défis à relever
Au niveau régional, Inga III représente un maillon essentiel de l’intégration électrique de l’Afrique, notamment à travers les corridors d’exportation vers l’Afrique australe (SADC). Des pays comme l’Afrique du Sud et le Nigeria ont manifesté leur intérêt pour bénéficier de l’énergie produite.
Cependant, les défis ne manquent pas : transparence dans la gestion des fonds, compensation équitable des populations affectées, respect de l’environnement, et maîtrise des délais d’exécution.
Après des décennies de blocages et de désillusions, la RDC semble donc décidée à faire d’Inga III non plus un mythe, mais un moteur de son avenir énergétique et économique.
Par la rédaction de Fact-OGL
📅 21 juin 2025
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