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Dans les rues de Beni, les rires d’enfants se font rares. Ils laissent place à des regards pleins de peur, des silences pesants, et des récits douloureux. Des enfants privés de leur innocence, pris au piège d’un conflit qui n’épargne personne.

Baudouin Shako, coordonnateur du Programme pour la Promotion des Droits des Enfants, tire la sonnette d’alarme face à cette situation intolérable.
« Il faut faire taire les armes pour que la voix de l’enfant puisse enfin être entendue », martèle-t-il, appelant à des actions urgentes pour mettre fin aux violences et protéger les plus fragiles
.

Les conséquences de cette guerre sur les enfants sont dévastatrices : traumatismes, déscolarisation, séparations familiales, enlèvements, voire assassinats. Devant cette réalité, les défenseurs des droits de l’enfant lancent un appel à une mobilisation collective.

« Un enfant entouré d’adultes aimants se développe mieux », rappelle Baudouin Shako, soulignant l’importance d’un accompagnement adapté. Offrir à ces enfants une prise en charge psychologique, un accès à l’éducation et des repères stables, c’est leur redonner une chance de se reconstruire et d’espérer.

Mais les paroles ne suffisent plus. Ce plaidoyer doit se traduire par des actions concrètes : scolarisation, soutien psychologique, réinsertion sociale… Et surtout, un engagement ferme pour que plus jamais un enfant ne soit pris pour cible.

Pendant que le monde détourne le regard, les enfants de Beni continuent d’attendre que leur douleur soit reconnue et que la justice leur soit rendue.

Guershom Kasereka

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