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Entre inondations, incendies et violences armées, la population du Sud-Kivu traverse une période de fortes turbulences. Selon l’OCHA, plus de 31 000 personnes ont été affectées en trois mois, alors que l’assistance humanitaire reste quasi inexistante.

image illustrative de l’article sur la crise humanitaire au Sud-Kivu. Elle représente une scène de destruction et de déplacement, avec des maisons endommagées et des personnes marchant au milieu des débris, reflétant la gravité de la situation.

Le dernier bulletin humanitaire de l’OCHA, publié le mercredi 17 septembre 2025 et consulté par Fact OGL ce vendredi 19 septembre, dresse un tableau sombre de la situation au Sud-Kivu. Entre juin et septembre, des pluies torrentielles à Bunyakiri et Kalonge ont touché plus de 31 000 personnes, aggravant la vulnérabilité des habitants déjà fragilisés.

À Bukavu, un incendie à Chimpunda (commune de Kadutu) a détruit plus de 1 000 maisons, laissant 9 000 personnes sans abri et causant la mort d’au moins deux personnes. Dans le secteur éducatif, une école a été réduite en cendres, privant 600 élèves de classes.

Au-delà des catastrophes naturelles et des incendies, les violences armées continuent de ravager plusieurs territoires de la province. L’OCHA rapporte 364 cas de violences sexuelles recensés à Kalehe, Walungu, Mwenga et Fizi. À Kabare, quatre civils ont été tués à M’bayo, où près de 43 000 personnes ont fui les combats. Les affrontements ont aussi paralysé le trafic sur la RN2 (Bukavu–Miti–Kavumu–Kalehe), affectant gravement les échanges économiques.

À Walungu, la même situation se répète : plus de 1 815 ménages du groupement de Kaniola ont été contraints à l’exil. À ce jour, ces déplacés n’ont reçu aucune assistance humanitaire, faute d’accès sécurisé.

L’OCHA alerte sur l’urgence d’une réponse coordonnée, rappelant que la crise humanitaire au Sud-Kivu ne cesse de s’aggraver. Entre catastrophes naturelles et violences persistantes, des milliers de familles vivent dans l’attente d’un soutien qui tarde à venir. L’organisation humanitaire en appelle aux ONG, aux institutions et aux personnes de bonne volonté pour venir en aide aux sinistrés, avant que la situation ne bascule dans une tragédie encore plus grande.

Par Déborah Namegabe

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4 commentaires sur « Crise humanitaire au Sud-Kivu : Plus de 31 000 sinistrés et 1 000 maisons détruites entre juin et septembre 2025 »

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