Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P. Nduhungirehe, a dénoncé les attaques virulentes lancées contre Massad Boulos, un diplomate américain, par certains journalistes et influenceurs congolais. Une polémique qui, selon Kigali, illustre la résistance persistante de Kinshasa à s’engager pleinement dans le processus de paix de Washington.

ne nouvelle tension diplomatique vient assombrir les relations déjà fragiles entre Kigali et Kinshasa. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P. Nduhungirehe, a réagi avec fermeté face au « torrent de haine et d’insultes » dont a été victime Massad Boulos, un diplomate américain impliqué dans le suivi de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

Selon le chef de la diplomatie rwandaise, ces attaques proviennent de journalistes et d’influenceurs proches du pouvoir congolais, choqués par un message du diplomate jugé favorable au processus de paix en cours. Pourtant, ce message, rappelle M. Nduhungirehe, s’inscrivait dans la continuité des discussions menées sous l’égide de Washington pour parvenir à une désescalade dans la région des Grands Lacs.

Le ministre souligne par ailleurs que le gouvernement congolais n’a toujours pas ratifié l’Accord de Paix de Washington, un texte soutenu par la communauté internationale et censé jeter les bases d’un dialogue durable entre les deux pays voisins. Pour Kigali, cette absence d’engagement concret montre que Kinshasa « s’éloigne encore plus de la paix » tant souhaitée par la région et ses partenaires.

Cette déclaration intervient alors qu’Olivier Nduhungirehe s’est récemment entretenu avec le conseiller spécial américain pour l’Afrique au sujet de la mise en œuvre de l’accord. Les deux responsables ont insisté sur la nécessité de consolider les mesures de sécurité et de promouvoir la réconciliation.

En dénonçant cette campagne d’attaques verbales, le Rwanda veut rappeler son attachement au dialogue et à la diplomatie. Kigali réaffirme ainsi sa volonté de s’inscrire dans une dynamique de paix régionale, tout en appelant ses voisins à faire preuve de la même responsabilité pour tourner la page des tensions persistantes dans la région des Grands Lacs.

La rédaction