
Le gouverneur du Sud-Kivu, le professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki, a réaffirmé ce lundi 21 juillet la détermination de son gouvernement à protéger la province contre toute menace.
Il l’a dit lors de l’accueil du nouveau commandant de la 33e Région militaire, le général Daniel Mwaku Mbuluku.
Cette cérémonie, élargie au Bureau permanent de l’Assemblée provinciale, a été l’occasion d’échanges approfondis sur la situation sécuritaire dans la région.
Le gouverneur de province, le professeur Jean-Jacques Purusi, a saisi cette occasion pour saluer les efforts du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans le renforcement des capacités militaires du Sud-Kivu.
« Jamais la province du Sud-Kivu n’a été aussi bien équipée en moyens matériels et humains pour faire face aux agresseurs rwandais et à leurs supplétifs, notamment le M23 », a déclaré le gouverneur Jean-Jacques Purusi.
Des menaces de mort pèsent sur le gouverneur du Sud-Kivu
Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a dénoncé les menaces de mort dont il est victime ces derniers jours.
D’un ton ferme, le numéro un de la province a révélé avoir été la cible de 17 menaces de mort en trois jours, émanant de « compatriotes bien identifiés » basés à Uvira.
À en croire le gouverneur, ces menaces auraient pour but de le dissuader de poursuivre son travail de sécurisation des populations civiles.
« Je suis personnellement victime de 17 menaces de mort en trois jours, de la part de certains citoyens bien identifiés d’Uvira, qui visent à nous intimider pour nous empêcher d’accomplir correctement notre mission : assurer la protection des populations civiles et contribuer à la sécurité de notre province. Bientôt, nous allons entamer une série de consultations avec les acteurs clés de la société pour qu’ensemble nous puissions lever le malentendu. Je demande donc à la population de ne pas croire aux mensonges propagés contre ma personne et mon administration », a déclaré le gouverneur Purusi.
À propos de l’acheminement de la cargaison humanitaire
En ce qui concerne l’acheminement d’une cargaison humanitaire — notamment des médicaments, vivres et équipements — vers Uvira et Fizi, le gouverneur a tenu à lever toute équivoque.
Selon lui, ce stock stratégique, gardé dans chaque chef-lieu de province et supervisé par le gouvernement central, en collaboration avec la Première ministre et la ministre des Affaires sociales, fera l’objet d’un contrôle strict impliquant l’armée, les Wazalendo, la société civile et les institutions provinciales.
Concernant l’ouverture du couloir humanitaire en faveur des populations touchées par les effets de la guerre, le gouverneur de province a rassuré l’opinion en ces termes :
« Ce couloir respecte les principes du droit international humanitaire. Ceux qui agitent la population avec de fausses rumeurs d’infiltration ennemie doivent cesser », a-t-il martelé, tout en dénonçant des « messages audio malveillants » qui circulent sur la toile pour semer la confusion parmi la population.
Face aux tensions, le gouverneur Jean-Jacques Purusi a exhorté la population du Sud-Kivu à rester unie et vigilante, tout en rejetant toute compromission avec les forces hostiles.
Dans les jours à venir, des initiatives de dialogue seront mises en place pour apaiser les esprits. En attendant, les autorités promettent des mesures fermes contre les auteurs des menaces.
Il sied de rappeler que depuis l’occupation de la ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, par le mouvement AFC/M23 le 16 février dernier, le gouverneur Purusi, son gouvernement ainsi que les députés provinciaux avaient érigé temporairement les institutions provinciales à Uvira, deuxième ville de la province.
Déborah Namegabe