
Qu’est-ce que le MPox ?
Le MPox, anciennement appelé « monkeypox », est une maladie virale zoonotique qui se transmet de l’animal à l’homme, mais aussi d’une personne à une autre par contact rapproché. Apparue initialement en Afrique centrale et occidentale, cette maladie provoque des symptômes similaires à ceux de la variole, notamment de la fièvre, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées et des lésions sur la peau. Bien que généralement moins grave que la variole, le MPox peut entraîner des complications sévères, surtout chez les personnes immunodéprimées, les enfants et les femmes enceintes.

Vaccination en cours en RDC
En République Démocratique du Congo (RDC), environ 1,5 million de doses du vaccin contre le MPox sont attendues d’ici le 29 mai 2025. Cette annonce a été faite ce mardi 28 mai 2025 par l’Institut National de Santé Publique (INSP), à l’issue d’une réunion stratégique dédiée à la riposte contre le MPox dans le pays.

Quatorze provinces, dont la province du Sud-Kivu avec ses 78 zones de santé, seront concernées par une campagne de vaccination en mode réponse. Cette opération vise à contenir la propagation du virus et à protéger les populations à risque sur l’ensemble du territoire national.
Situation épidémiologique
Au cours de la semaine 20, l’INSP a rapporté 527 cas suspects de MPox, avec un taux de positivité de 38 %, ce qui souligne la persistance de la menace sanitaire.
État du choléra en RDC
Parallèlement, la RDC fait face à une recrudescence du choléra, notamment dans les provinces du Haut-Katanga, Tanganyika, Sud-Kivu, Nord-Kivu, ainsi que dans les zones de Tchopo et Kinshasa. Ces régions restent les plus affectées par cette maladie diarrhéique aiguë, souvent liée à des conditions d’hygiène et d’assainissement précaires.
Renforcement de la surveillance et des mesures de prévention
L’Institut National de Santé Publique souligne que des lacunes subsistent dans la coordination des actions de lutte contre ces épidémies. Il est crucial de renforcer la surveillance communautaire afin de détecter rapidement les cas, d’interrompre la chaîne de transmission et d’assurer une prise en charge efficace des patients.
Le MPox, tout comme le choléra, demeure une menace sanitaire sérieuse en RDC. Le respect strict des mesures barrières telles que l’hygiène des mains, l’évitement des contacts rapprochés avec des personnes infectées, et l’amélioration des conditions sanitaires reste indispensable. Cependant, la vaccination constitue l’arme la plus efficace pour protéger les individus et leurs proches, et ainsi sauver des vies.
Deborah Namegabe