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Avec 1 724 km de rail et un coût estimé à 12,8 milliards de dollars, le projet ougandais de chemin de fer à écartement standard (SGR) veut révolutionner le transport régional, de Mombasa à Juba, en passant par Kigali et Beni.

KAMPALA — L’Ouganda franchit une nouvelle étape dans l’intégration régionale avec son projet colossal de chemin de fer à écartement standard (SGR). Long de 1 724 kilomètres, ce futur réseau est conçu pour relier efficacement le port kenyan de Mombasa à la capitale Kampala, avant de s’étendre vers Kigali (Rwanda), Beni (RDC), Nimule et Juba (Soudan du Sud).

Un corridor stratégique pour le commerce régional

Actuellement, le transport de marchandises depuis Mombasa vers Kampala s’effectue principalement par la route, un trajet coûteux, lent et soumis à des embouteillages chroniques. Avec le SGR, les délais de livraison pourraient passer de 10 jours à moins de 48 heures, un bouleversement logistique majeur pour les économies enclavées de la région.

Le projet, soutenu par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), s’inscrit dans une dynamique d’intégration économique régionale, visant à renforcer les échanges commerciaux et l’interconnexion entre les pays.

Un chantier pharaonique, des partenaires encore à confirmer

Estimé à 12,8 milliards USD, le projet est financé en plusieurs phases. Kampala est en négociation avec des partenaires techniques, notamment des entreprises chinoises et turques, pour la construction et le financement. Des discussions sont aussi en cours avec des bailleurs de fonds internationaux.

Selon le ministère des Transports, la priorité est donnée au tronçon Kampala–Malaba (à la frontière kenyane), qui servira de jonction avec le SGR déjà en service au Kenya.

Défis financiers et risques de surendettement

Mais ce projet d’envergure suscite aussi des interrogations. Le coût astronomique, combiné à la dépendance à l’endettement extérieur, soulève des inquiétudes sur la viabilité économique à long terme. L’exemple du SGR kényan, très critiqué pour son faible retour sur investissement, hante les décideurs.

L’Ouganda affirme vouloir tirer les leçons de ses voisins, en s’assurant d’une meilleure gouvernance, de mécanismes de contrôle indépendants, et d’une rentabilité logistique claire dès les premières phases.

Une promesse de transformation régionale

Malgré les défis, le projet SGR reste porteur d’une promesse de transformation profonde du commerce et de la mobilité en Afrique de l’Est. Si les financements se concrétisent, l’Ouganda pourrait devenir un hub ferroviaire régional, au service de tout le corridor des Grands Lacs.


🟢 Rédigé par la rédaction de Fact-OGL
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Une réflexion sur “ Ouganda : Un chemin de fer à 12,8 milliards USD pour connecter l’Afrique de l’Est

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