
New York, 2 juin 2025 – La République Démocratique du Congo (RDC) a été élue ce lundi en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027. Le pays a obtenu 183 voix sur les 193 États membres votants de l’Assemblée générale de l’ONU, démontrant un large soutien international.

Cette élection marque un moment historique pour la RDC, qui retrouve ce siège stratégique après plus de deux décennies d’absence au sein de l’organe exécutif chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Dans sa réaction officielle, le gouvernement congolais a salué une « marque de confiance de la communauté internationale » à l’égard de ses efforts de stabilisation, de diplomatie régionale et d’engagement pour la paix en Afrique et dans le monde.
« La République Démocratique du Congo s’engage à porter une voix constructive, crédible et équilibrée au Conseil de sécurité. Elle y défendra les principes de multilatéralisme, de respect du droit international, et d’inclusion dans la résolution des conflits », a déclaré le ministre des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
Un retour sur la scène diplomatique mondiale
Le siège obtenu place la RDC aux côtés de neuf autres membres non permanents, aux côtés des cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni). Ce mandat de deux ans débutera le 1er janvier 2026.
La RDC a plaidé pour une candidature centrée sur la prévention des conflits, la lutte contre la désinformation et la promotion de la paix durable, en particulier en Afrique. Kinshasa entend également utiliser ce mandat pour attirer davantage l’attention sur les défis humanitaires, sécuritaires et environnementaux auxquels le continent africain est confronté.
Contexte régional délicat
L’élection intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est du pays, où les violences armées, les déplacements massifs de populations et les violations des droits humains continuent d’inquiéter la communauté internationale.
En accédant au Conseil de sécurité, la RDC pourrait bénéficier d’un levier diplomatique supplémentaire pour faire avancer les dossiers relatifs à la stabilité de la région des Grands Lacs et mobiliser un soutien plus concerté face aux ingérences étrangères et à l’activisme des groupes armés.
Une mission de responsabilité
La RDC devra, comme tous les membres non permanents, participer à la prise de décision sur les résolutions du Conseil, les mandats de maintien de la paix, les sanctions internationales et les enjeux de sécurité mondiale. Sa voix comptera dans des débats cruciaux, allant de la guerre en Ukraine aux conflits en Afrique, en passant par les questions de cybersécurité et de changements climatiques.
La Rédaction