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Le centre commercial de Komanda, situé au cœur de la chefferie des Basili dans le territoire d’Irumu, a été le théâtre d’un massacre tragique ce dimanche 27 juillet. Alors que la région semblait retrouver une relative accalmie depuis les dernières attaques de 2021, une nouvelle incursion meurtrière est venue briser ce calme apparent.

 

Vers une heure du matin, des hommes armés identifiés comme des rebelles ADF ont surgi dans la ville, ciblant simultanément plusieurs quartiers du sud de Komanda, notamment Buliki, Bey, Kipeyayo et Umoja — ce dernier abritant l’église catholique locale.

C’est dans ce lieu de culte que s’est déroulée l’une des scènes les plus atroces. Une trentaine de fidèles du groupe Croisade, réunis pour une veillée marquant le centenaire de leur communauté, ont été attaqués par surprise. Sans aucune possibilité de défense, 37 d’entre eux ont été froidement exécutés, selon des sources locales. Leurs corps reposent encore sur le site du drame, dans une atmosphère de deuil et de consternation.

À Buliki, trois autres victimes ont été retrouvées sans vie, tandis que plusieurs autres corps ont été découverts dans des habitations, preuve de l’ampleur de l’attaque. Le bilan provisoire fait également état de nombreux blessés.

En plus des pertes humaines, les assaillants ont incendié plusieurs habitations et commerces, notamment à Buliki et Bey, avec des dégâts encore non totalement recensés à Kipeyayo. Un camion a été calciné près du Complexe scolaire Mont Bleu, avec le chauffeur brûlé à l’intérieur.

Les recherches se poursuivent pour établir un bilan définitif, alors que des civils sont toujours portés disparus.

La panique s’est emparée de Komanda dès les premières heures du matin, plongeant la population dans un profond désarroi. Ce nouveau carnage survient pourtant à proximité des positions des FARDC et de la MONUSCO, soulevant des interrogations légitimes au sein des habitants : comment les rebelles ont-ils pu pénétrer aussi profondément sans être interceptés ?

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