

Le 28 mai 1997 marque une date clé dans l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC) : c’est le jour où Laurent-Désiré Kabila a prêté serment en tant que président de la toute jeune République démocratique du Congo, suite à la chute du régime de Mobutu Sese Seko quelques jours plus tôt. Ce même jour, l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) a promulgué un décret-loi constitutionnel organisant l’exercice du pouvoir dans le pays, Le 28 mai 1997, le Pays passe du Zaïre à la République Démocratique du Congo, Laurent Désiré Kabila prend une décision marquant l’histoire de la région
Le 28 mai 1997 marque un tournant décisif dans l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC). Ce jour-là, Laurent-Désiré Kabila, leader de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), s’attribue les pleins pouvoirs, suspend la Constitution en vigueur et rebaptise le pays, passant de Zaïre à République démocratique du Congo.
*Contexte historique*
Depuis octobre 1996, l’AFDL, soutenue par le Rwanda, l’Ouganda et l’Angola, mène une offensive contre le régime de Mobutu Sese Seko, au pouvoir depuis 32 ans. Le 17 mai 1997, les troupes de l’AFDL entrent à Kinshasa sans résistance majeure, contraignant Mobutu à l’exil au Maroc.
*Concentration des pouvoirs*
Le 28 mai 1997, Kabila promulgue un décret-loi qui suspend la Constitution existante et lui confère l’ensemble des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Il annonce également la formation d’un gouvernement de « salut national » sous son autorité. Ce décret prévoit la mise en place d’une Assemblée constituante pour le 30 juin 1998 et des élections législatives et présidentielles au plus tard en avril 1999.
*Réactions nationales et internationales*
La communauté internationale reconnaît rapidement le nouveau régime, malgré les préoccupations concernant les droits de l’homme. La Libye, la République centrafricaine et le Maroc sont parmi les premiers à établir des relations diplomatiques avec le gouvernement de Kabila. L’ONU et l’Organisation de l’unité africaine suivent, bien que des réserves subsistent quant aux violations des droits humains survenues lors de la prise de pouvoir.
*Conséquences et héritage*
L’accession de Kabila au pouvoir marque la fin du régime de Mobutu et le début d’une nouvelle ère politique en RDC. Cependant, les promesses de transition démocratique restent largement non tenues. Les élections prévues sont reportées, et le pays sombre rapidement dans une nouvelle guerre en 1998, impliquant plusieurs nations africaines et entraînant des pertes humaines massives.
Le 28 mai 1997 reste une date clé dans l’histoire de la RDC. Elle symbolise à la fois l’espoir d’un renouveau après des décennies de dictature et les défis persistants liés à la consolidation de la démocratie et de la paix dans le pays.
La Rédaction