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La résolution des conflits fonciers demeure un enjeu complexe et crucial pour mettre un terme à la violence et instaurer une paix durable. C’est particulièrement le cas dans le territoire de Nyiragongo, où notre équipe s’est rendue pour mieux comprendre la situation.

Dans la région des Grands Lacs, et plus précisément à Nyiragongo, la guerre a engendré des dynamiques spécifiques, marquées par une escalade significative de la violence. Cette crise se caractérise notamment par une polarisation extrême des acteurs locaux, ainsi que par l’implication d’acteurs armés non étatiques dans la gestion des affaires publiques.

Lors d’un entretien avec notre rédaction, depuis le bureau territorial situé à Kibumba, à environ 24 kilomètres de la ville de Goma, l’administrateur du territoire, Ephraim Kabasha, a reconnu que les conflits fonciers génèrent un niveau élevé de violence et de méfiance au sein de la population.
« La violence engendre la peur, la haine et un profond manque de confiance entre les parties en conflit, rendant le dialogue et la négociation extrêmement difficiles
», a-t-il expliqué.

Malgré ces défis, plusieurs initiatives communautaires sont mises en œuvre pour tenter de résoudre ces conflits fonciers, qui perdurent depuis longtemps et ont ressurgi avec l’intensification de la guerre.

Par ailleurs, l’administrateur Kabasha souligne l’importance d’une diplomatie active, combinée à des actions humanitaires, pour atténuer la crise. Il annonce également des sanctions à l’encontre des contrevenants, témoignant de la volonté des autorités locales de canaliser les efforts vers une résolution durable.
« Depuis ma prise de fonction à la tête de l’AFMC23 dans le territoire de Nyiragongo, j’ai été confronté à de nombreux problèmes liés aux conflits fonciers. Mon équipe et moi-même avons entrepris des démarches pour les résoudre. Toutefois, tout ne peut être traité simultanément. Les dossiers qui nous dépassent sont transmis à la hiérarchie. La collaboration de la population est essentielle pour que nous puissions être informés et agir efficacement », a-t-il insisté.

Les conflits fonciers en période de guerre constituent une réalité complexe et dévastatrice. La lutte pour le contrôle et la possession des terres s’intensifie et s’entrelace avec la violence des conflits armés. Le retour des personnes déplacées internes après un conflit ravive souvent les tensions foncières, plusieurs parties revendiquant simultanément les mêmes parcelles, sans tenir compte des droits fonciers établis.

Awa jean de Dieu

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