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Nouvelle tension dans les Grands Lacs : Kigali pointé du doigt

L’organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a publiĂ© un rapport explosif dans lequel elle accuse le Rwanda d’avoir commis des crimes de guerre sur le territoire de la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, par l’entremise des rebelles du M23, actifs dans l’est du pays.

Selon ce rapport relayé par le média Xtrafrica, plus de 1 500 civils auraient été déportés de force par les combattants du M23, une milice accusée de multiples exactions dans le Nord-Kivu, agissant selon HRW « sous le commandement des autorités rwandaises ».

Des accusations graves et documentées

Le document de Human Rights Watch, basĂ© sur des tĂ©moignages de victimes, des images satellites et des enquĂȘtes de terrain, affirme que ces dĂ©portations massives ont Ă©tĂ© menĂ©es entre avril et juin 2025, principalement dans les zones de Rutshuru et Masisi. Ces civils auraient Ă©tĂ© forcĂ©s de quitter leurs villages, certains transportĂ©s de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre ou utilisĂ©s comme boucliers humains.

HRW accuse Ă©galement les combattants du M23 de meurtres ciblĂ©s, de pillages, de destruction d’habitations et d’intimidation des populations locales, le tout dans une stratĂ©gie coordonnĂ©e visant Ă  contrĂŽler des territoires riches en ressources.

Le Rwanda nie toute implication

Les autoritĂ©s rwandaises, contactĂ©es par plusieurs mĂ©dias internationaux, ont catĂ©goriquement niĂ© ces accusations, dĂ©nonçant une campagne de diabolisation orchestrĂ©e par Kinshasa et ses alliĂ©s. Kigali soutient n’avoir aucun lien structurel avec le M23, qu’elle qualifie de « mouvement congolais autonome ».

Le porte-parole du gouvernement rwandais a affirmĂ© que ces accusations visaient Ă  dĂ©tourner l’attention de l’échec sĂ©curitaire de la RDC dans l’Est

Réactions régionales et internationales

Ces nouvelles accusations renforcent la pression sur Kigali, dĂ©jĂ  visĂ©e par plusieurs rĂ©solutions au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. L’Union africaine a appelĂ© Ă  la retenue et Ă  une enquĂȘte indĂ©pendante, tandis que la sociĂ©tĂ© civile congolaise exige des sanctions concrĂštes contre le rĂ©gime rwandais.

Le gouvernement congolais, pour sa part, réclame une session spéciale du Conseil de sécurité pour débattre de ces nouvelles violations graves du droit international humanitaire

Un climat de plus en plus explosif

Cette nouvelle rĂ©vĂ©lation intervient dans un contexte dĂ©jĂ  tendu, alors que les efforts diplomatiques de la SADC et de l’EAC peinent Ă  contenir la crise dans l’Est de la RDC. Le conflit entre Kinshasa et Kigali, sur fond d’exploitation des minerais et de rivalitĂ©s politiques, ne cesse de s’intensifier.

Par la rĂ©daction de Fact-OGL | 📅 19 juin 2025/ 📬 Contact: infos@fact-ogl.org

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