4 minutes 11 heures

Nouvelle tension dans les Grands Lacs : Kigali pointé du doigt

L’organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport explosif dans lequel elle accuse le Rwanda d’avoir commis des crimes de guerre sur le territoire de la République Démocratique du Congo, par l’entremise des rebelles du M23, actifs dans l’est du pays.

Selon ce rapport relayé par le média Xtrafrica, plus de 1 500 civils auraient été déportés de force par les combattants du M23, une milice accusée de multiples exactions dans le Nord-Kivu, agissant selon HRW « sous le commandement des autorités rwandaises ».

Des accusations graves et documentées

Le document de Human Rights Watch, basé sur des témoignages de victimes, des images satellites et des enquêtes de terrain, affirme que ces déportations massives ont été menées entre avril et juin 2025, principalement dans les zones de Rutshuru et Masisi. Ces civils auraient été forcés de quitter leurs villages, certains transportés de l’autre côté de la frontière ou utilisés comme boucliers humains.

HRW accuse également les combattants du M23 de meurtres ciblés, de pillages, de destruction d’habitations et d’intimidation des populations locales, le tout dans une stratégie coordonnée visant à contrôler des territoires riches en ressources.

Le Rwanda nie toute implication

Les autorités rwandaises, contactées par plusieurs médias internationaux, ont catégoriquement nié ces accusations, dénonçant une campagne de diabolisation orchestrée par Kinshasa et ses alliés. Kigali soutient n’avoir aucun lien structurel avec le M23, qu’elle qualifie de « mouvement congolais autonome ».

Le porte-parole du gouvernement rwandais a affirmé que ces accusations visaient à détourner l’attention de l’échec sécuritaire de la RDC dans l’Est

Réactions régionales et internationales

Ces nouvelles accusations renforcent la pression sur Kigali, déjà visée par plusieurs résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU. L’Union africaine a appelé à la retenue et à une enquête indépendante, tandis que la société civile congolaise exige des sanctions concrètes contre le régime rwandais.

Le gouvernement congolais, pour sa part, réclame une session spéciale du Conseil de sécurité pour débattre de ces nouvelles violations graves du droit international humanitaire

Un climat de plus en plus explosif

Cette nouvelle révélation intervient dans un contexte déjà tendu, alors que les efforts diplomatiques de la SADC et de l’EAC peinent à contenir la crise dans l’Est de la RDC. Le conflit entre Kinshasa et Kigali, sur fond d’exploitation des minerais et de rivalités politiques, ne cesse de s’intensifier.

Par la rédaction de Fact-OGL | 📅 19 juin 2025/ 📬 Contact: infos@fact-ogl.org

Partager cet article sur :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *