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Dans le but de limiter les dérives liées à l’usage des outils d’intelligence artificielle et d’en bannir les inconvénients dans le domaine de la santé, l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) de Bukavu est appelé à former les étudiants et enseignants à leur bon usage.

Cette recommandation a été formulée lors d’une conférence tenue en début de week-end à Bukavu, autour de la recherche documentaire en santé et sciences infirmières à l’ère de l’intelligence artificielle.

Utilisée à tort par certains enseignants et étudiants, l’intelligence artificielle pose plusieurs défis et limites, avec des résultats parfois erronés, imprécis et trompeurs.

Parmi ces défis, le conférencier a relevé le plagiat, la génération de textes sans fondement scientifique, la perte de réflexivité, l’accès limité et inégal aux outils, pour ne citer que ceux-là.

Tout en reconnaissant les apports de l’intelligence artificielle, le PhD François Kajiramugabi, de l’Université de Montréal (Canada), recommande à l’ISTM/Bukavu d’intégrer ces outils dans l’enseignement de la méthodologie de recherche dès le cycle de licence, et de nouer des partenariats académiques avec des institutions ayant déjà expérimenté ces approches afin d’en limiter les dérives.

« C’est un manque d’atouts, et donc une incapacité à intégrer et propulser l’intelligence artificielle dans toutes les pratiques de soins et pédagogiques, ce qui freine l’amélioration de la formation en santé ainsi que la prestation de soins de santé communautaire et infirmière », a indiqué François Kajiramugabi.

Ce besoin est également exprimé par le Directeur général de l’ISTM/Bukavu, le Professeur Célestin Kyambikwa, qui envisage d’abonner son institution à certaines bases de données pour permettre aux enseignants et étudiants d’accéder à des données probantes, et ainsi utiliser l’intelligence artificielle avec précaution.

« Nous avons jugé bon de partager cette expérience avec les enseignants et étudiants, afin de les former à l’intelligence artificielle. Les enseignants doivent comprendre que, pour le moment, cet outil est à utiliser avec prudence », a-t-il déclaré.

Ils sont convaincus que la maîtrise et l’utilisation rationnelle de l’intelligence artificielle permettront d’exploiter les données de manière plus approfondie, de développer un enseignement sur mesure, et d’automatiser certaines tâches de base comme les évaluations.

Déborah Namegabe

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