Face à la détérioration continue de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, la population de Goma est descendue massivement dans les rues ce lundi 22 décembre 2025 pour réclamer la paix. À l’issue d’une marche pacifique, un mémorandum exprimant les principales revendications des habitants a été déposé à la MONUSCO.

À travers une mobilisation organisée la veille, la population de Goma a répondu favorablement à l’appel à manifester ce lundi 22 décembre 2025 afin d’exprimer ses préoccupations face à la situation sécuritaire alarmante dans la région.
Cette action intervient après la reprise de certaines entités surplombant la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, une situation qui a provoqué une onde de choc et ravivé un sentiment d’inquiétude au sein des communautés locales.
En réalité, cette manifestation traduit également le rejet du gouvernement central de Kinshasa par les habitants de Goma, de Nyiragongo et des zones périphériques, face à l’insécurité persistante et aux promesses non tenues.

La situation à Goma demeure complexe et tendue. Des exécutions sommaires ainsi que de graves violations des droits humains sont régulièrement signalées. La population vit dans la peur et l’incertitude, aggravées par les pénuries alimentaires et la dégradation des infrastructures scolaires et sanitaires.
Au cours de cette marche pacifique, partie du stade de l’Unité de Goma jusqu’à la base de la MONUSCO, les manifestants ont scandé des chants réclamant la cessation immédiate des hostilités et le retour durable de la paix dans la région.
L’un des membres de la société civile congolaise, Guel Mamlaka, a lancé un appel au dialogue :

« Nous voulons la paix dans la sous-région, et cette paix ne s’obtiendra que par la voie du dialogue. Nous exigeons donc que les parties prenantes au conflit se mettent autour d’une table pour réfléchir ensemble aux questions qui concernent la nation entière », a-t-il souligné.
Dans le mémorandum déposé à la MONUSCO, la société civile demande au gouvernement congolais de prendre des mesures urgentes afin de stopper l’extension des hostilités dans la région et d’éviter un départ précipité de l’AFC/M23.
Pour rappel, la MONUSCO a réitéré son appel au M23 afin qu’il cesse immédiatement son offensive et se retire des zones occupées, conformément à l’accord de cessez-le-feu du 31 juillet 2024.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies a récemment renouvelé pour une année supplémentaire le mandat de la MONUSCO en République démocratique du Congo.

par AWA jean de Dieu